Les efforts environnementaux récompensés par un prix prestigieux
Les efforts de Lumiforte à Échirolles pour réduire son impact environnemental se font remarquer. L'entreprise a remporté le prestigieux Trophée Responsible Care dans la catégorie Environnement. Le prix a été remis la semaine dernière par le président de l'association de l'industrie chimique France Chimie Auvergne Rhône-Alpes.
L'équipe est très fière de ce trophée. Il s'agit de l'aboutissement d'un processus continu : un regard critique et créatif sur l'ensemble de la production pour réduire de moitié l'impact environnemental dans tous les domaines.
"Nous sommes une jeune équipe et nous pensons qu'il est important de prendre des responsabilités. Tout le monde aide à obtenir le meilleur résultat possible. Nous voulons des résultats concrets, pas du "greenwashing"", déclare Michael Reynal, le responsable enthousiaste du site de Lumiforte à Échirolles/Grenoble.
La concurrence pour l'attribution des prix était féroce, car Auvergne Rhône-Alpes est la première région chimique de France avec de nombreuses grandes industries. Il est d'autant plus remarquable que les efforts d'une entreprise de taille moyenne se soient autant distingués. Ils concernent les domaines des eaux usées, du recyclage, de la consommation d'énergie, de la réduction des déchets et de la gestion des ressources.
Recyclage et moins de déchets
Reynal : "Tous nos revêtements sont à base d'eau. Nous recyclons l'eau dans nos processus afin de minimiser la quantité d'eaux usées. Toute eau que nous devons rejeter, nous la nettoyons avant qu'elle n'aille dans les égouts."
D'importants progrès ont également été réalisés dans le domaine de l'emballage en matière d'approvisionnement en matières premières. "Les matières premières sous forme de poudre étaient fournies dans des sacs en papier.
Cela produisait beaucoup de déchets. En les fournissant en vrac, nous avons réussi à les réduire d'un tiers. Nous avons également adapté nos processus afin de pouvoir retourner les conteneurs IBC pour les réutiliser", explique le directeur du site.
Les revêtements qui quittent l'usine sont désormais dans des seaux en plastique recyclé. C'est ce que l'on appelle le plastique PCR : Recyclé après consommation. En d'autres termes : du plastique provenant des poubelles vertes des ménages. "Dans ce domaine, nous sommes vraiment à l'avant-garde", affirme M. Reynal.
Émissions de CO2
Les progrès réalisés dans la réduction de la consommation d'énergie et donc des émissions de CO2 sont également remarquables. Dans le processus de production, il est nécessaire de chauffer de l'eau. Auparavant, cette opération était réalisée uniquement avec la chaudière de l'entreprise. "Maintenant, nous obtenons de la chaleur à partir du réseau de vapeur de la municipalité de Grenoble. C'est un excellent système qui permet d’utiliser la chaleur résiduelle. La ville est traversée par un réseau de tuyaux. Les entreprises qui ont ou produisent de la chaleur l'envoient par le réseau aux entreprises qui ont besoin de chaleur. C'est un moyen très efficace d'utiliser l'énergie", explique-t-il.
Michael Reynal
Matières premières
Des améliorations sont donc envisagées dans de nombreux domaines. "Mais notre propre processus de production n'est qu'une partie de l'histoire. Quatre-vingt pour cent de l'impact environnemental provient de nos fournisseurs. La façon dont nous traitons les matières premières est donc très importante", explique M. Reynal.
C'est pourquoi les flux de matières premières sont notés en fonction de leur impact environnemental. "D'où viennent-elles ? Pouvons-nous les acheter localement plutôt que loin ? Sont-elles biodégradables ou biosourcées ? Quelles sont les émissions de CO2 liées à la production de ces matières premières ? Quel est l'impact sur la nature ? Le prix n'est plus, depuis longtemps, le critère le plus important dans les achats. Il s'agit de l'impact environnemental et, bien sûr, de la qualité."
Il s'agit là des premières étapes d'un chemin continu vers une démarche encore plus poussée autour du respect de l'environnement. "Les objectifs sont : 50% d'eaux usées en moins, 50% de déchets en moins, 70 tonnes de production de CO2. Et nous allons y parvenir", conclut M. Reynal.